Muzsikas

 

MUZSIKAS

UN AIR DE VILLAGE

    De l'ouvre de Béla BARTOK à la musique traditionnelle hongroise, il n'y a qu'un pas. Encore faut-il savoir où poser le pied ! Le vaste répertoire de MUZSIKAS constitue un excellent champ d'investigation, d'autant que ce groupe a suivi l'exemple de BARTOK, qui est allé puisé ses connaissances à la source, c'est-à-dire au plus profond des campagnes hongroises. Il y a peu, MUZSIKAS, qui fait quasiment figure d'ambassadeur de la musique traditionnelle hongroise, a tenu à mettre en évidence la relation forte qui unit le compositeur contemporain à cette musique aux âpres émanations " villageoises ".

Depuis presque un quart de siècle, MUZSIKAS sillonne les salles de concert d'Europe et du reste du monde afin de faire résonner les trop méconnues sources traditionnelles paysannes de la musique hongroise, trop souvent assimilée à l'identité tzigane qui, il est vrai, a fortement marqué le pays de son empreinte, au point de se confondre avec la tradition hongroise des campagnes et des villages. Néanmoins, la distinction très nette établie au début du siècle par l'illustre compositeur Béla BARTOK entre la " musique savante hongroise jouée par les Tziganes " et la " musique paysanne " a fortement inspiré tout un courant artistique dans les années 70 à rechercher les origines paysannes de la musique traditionnelle en Hongrie.

En la matière, les collectages effectués par le groupe MUZSIKAS et la chanteuse Màrta SEBESTYEN (rendue célèbre sur la scène internationale pour sa participation à la B.O. du film Le Patient anglais et à un disque du groupe DEEP FOREST) leur ont permis de redonner une vitalité nouvelle au folklore hongrois, principalement celui de cette région frontière qu'est la Transylvanie, haut lieu de métissages culturels eurasiens. Le nom MUZSIKAS, par ailleurs, désigne précisément ces " musiciens traditionnels des villages " auprès desquels les membres du groupe ont développé leur style et leur répertoire.

De fait, c'est tout naturellement que MUZSIKAS a été récemment amené à rendre un hommage discographique à celui qui a ouvert la voie salvatrice du collectage sur le terrain , sauvant ainsi toute une culture. The BARTOK Album, paru sur le label Hannibal/Rykodisc - auquel on doit déjà plusieurs albums de MUSZIKAS et de Màrta SEBESTYEN - permet ainsi d'évaluer l'influence de cette musique des villages hongrois sur l'ouvre de Béla BARTOK. On y entend ainsi des thèmes collectés sur phonographe par BARTOK lui-même (garantis d'époque !), ces même thèmes arrangés par le Maître dans le cadre de duos de violons (avec la participation ô combien délectable d'Alexander BALANESCU, du BALANESCU QUARTET) et ces mêmes thèmes, ou des thèmes approchants, arrangés et joués par MUZSIKAS, avec sa panoplie instrumentale traditionnelle constituée de viole, guitare, flûte, percussions (Péter ERI), contrebasse, cymbalum, gardon (Daniel HAMAR), et violons (Làszlo PORTELEKI et Mihàly SIPOS), sans oublier le très séduisant grain de voix de Màrta SEBESTYEN. D'autres artistes ont été appelés pour garantir la richesse du projet, dont les danseurs Zoltàn FARKAS (également joueur de gardon) et Ildiko TOTH, qui ont pu exhiber leurs talents lors des concerts que MUZSIKAS a donnés en France en 1996 à la Cité de la Musique et l'an dernier au Théâtre de la Ville, à Paris.

La parution de The BARTOK Album étant de nature à concerner tant les inconditionnels de musique traditionnelle hongroise que les férus de l'ouvre de BARTOK, et tous les amateurs de musique contemporaine vivante en général (y compris le rock, puisque MUZSIKAS a inspiré le groupe punk expérimental hollandais THE EX), il nous a paru vital d'interroger MUZSIKAS sur son parcours déterminant.

Rencontre avec l'un des fondateurs, Daniel HAMAR, et la désormais star Màrta SEBESTYEN.

Il me semble que le groupe MUSZIKAS existe depuis à peu près 25 ans ?

Daniel HAMAR : Plus que ça ! Un peu plus. Donc, nous sommes très vieux ! (Ca fait toujours un choc de dire ça !) Ca fait depuis 1973 que nous existons ; nous avons commencé par jouer dans des petites salles et, en tant que musiciens " officiels ", nous avons pris plaisir à jouer dans des fêtes, des soirées.

Y a t-il aujourd'hui les mêmes musiciens qu'au début ?

DH : A peu près les mêmes. Le nouveau musicien qui a intégré le groupe il y a environ trois ans et demi, Laszlo PORTELEKI, a commencé à la même époque que nous. Il dirigeait un autre groupe et a fini par nous rejoindre.

Màrta SEBESTYEN : Pour ma part, j'étais chanteuse soliste quand le groupe a fait ses débuts. Un été, alors que je n'avais que 16 ans et demi, ils ont demandé à ma mère de me laisser faire un concert avec eux. Plus tard, j'ai chanté au sein d'un autre groupe pendant 4 ou 5 ans et j'ai ensuite rejoint MUSZIKAS. Il y a eu une époque où j'étais dans le groupe et une autre où j'étais avec le groupe. Donc en fait, nous travaillons ensemble depuis 1980.

Les racines de l'indépendance

Parlez-nous du contexte socio-culturel en Hongrie à vos débuts ?

DH : Nous avons commencé en plein communisme. Les artistes étaient classés par " catégories ". Il y avait trois grandes catégories : ceux qui étaient soutenus, ceux qui n'étaient pas soutenus et n'avaient pas de groupe et enfin les groupes. Nous avons toujours été à la frontière entre la catégorie des groupes soutenus et celle des groupes non soutenus. En fait, nous n'avons jamais été officiellement soutenus par l'Etat, car nous étions suspects ! Ce que nous faisions était nouveau et difficile à contrôler. L'Etat a craint que la musique que l'on jouait soit de nature à réveiller les sentiments nationalistes. Or, il y a toujours eu deux peurs liées à ces sentiments : la première étant la possible dérive de ces derniers vers une forme de " chauvinisme " et la seconde étant la naissance d'une revendication indépendantiste, car cette musique encourageait la jeune génération à s'interroger sur son identité. " D'où venons-nous ? "  " Qui sommes-nous ? " Etc.

Evidemment, cette aspiration à l'indépendance était dangereuse à l'époque où la Hongrie n'était pas indépendante. L'Etat ne tenait pas à ce que la nouvelle génération aspire à l'indépendance. Donc, nous étions pratiquement associés à ce mouvement d'opposition qui encourageait le peuple à revendiquer l'indépendance. Vingt ans après, cette aspiration à l'indépendance est devenue la vraie indépendance. Par conséquent, il n'est pas surprenant que notre musique ait été assimilée à un mouvement underground et progressif. Pourtant, nous n'avons jamais tenu de propos politiques et n'avons jamais cherché à paraître dissidents, nous ne faisions que jouer de la vieille musique traditionnelle.

La première reconnaissance officielle dont nous avons bénéficié, avec Màrta, date seulement de l'an dernier ! L'Etat nous a enfin gratifié d'une récompense, d'un " Oscar " artistique ! Après tout ce temps. C'est la première fois que des musiciens folk remportent cette distinction. Ca a été une sacrée surprise !

MS : J'ai été tellement étonnée que je me suis dit : " Mon Dieu, je suis déjà si vieille ? " Parce qu'en général c'est le genre de distinction qui récompense le travail de toute une vie et ce sont plutôt des sexagénaires qui l'obtiennent ! (rires)

Du collectage à la re-création

Votre musique est donc fondée sur des collectages ?

DH : Oui. Nous avons cherché à faire en sorte que le style, les paroles, les mélodies, les instruments et les arrangements relèvent de cette musique traditionnelle qui était jouée dans les villages. En même temps, nous faisons notre propre musique ; nous ne pensons pas à " imiter ". Nous créons quelque chose tout en gardant le son de la tradition et son aspect rustique. C'est pourquoi nous n'utilisons pas d'instruments électroniques. Nous ne cherchons pas à créer une musique contemporaine qui s'inspirerait du matériau traditionnel parce que celui-ci, à notre sens, est déjà contemporain !

Et vous n'avez jamais cherché à " rencontrer " d'autres genres musicaux ?

DH : Nous, personnellement, non. Mais notre musique a pu être utilisée dans ce sens et la voix de Màrta encore plus. Cela dit, il y a quelques années, il y a eu une collaboration. Nous avons joué pour un film de Costa GAVRAS et une pièce de théâtre de Kate FLATTE avec des danseurs contemporains de Londres. Ce mélange de notre musique avec leur danse contemporaine était assez intéressant.

MS : J'ai également appris que la chorégraphe Pina BAUSCH aimait cette musique et s'en est servie pour une de ses pièces.

C'est donc une musique contemporaine !

DH : Bien sûr ! Nous n'avons jamais prétendu faire de la musique de musée ! Cette musique convient parfaitement à bon nombre de gens d'aujourd'hui.

Le collier de perles

Màrta, dans votre dernier album solo en date, Kismet (" Collier "), vous avez procédé à des mélanges ; vous avez par exemple relié une chanson hongroise à une chanson irlandaise.

MS : Ce n'est pas exactement un mélange, plutôt un enchaînement. C'est ma mère qui m'a fait connaître cette chanson hongroise, et j'ai eu le bonheur plus tard de découvrir cette mélodie irlandaise et elle me paraissait tellement proche de la mélodie de cette chanson hongroise que je n'ai pu résister à la tentation de les " marier ". Mais je n'ai pas cherché à faire un collage artificiel. Si j'ai réuni ces deux chansons, c'est parce qu'elles relèvent à mon sens d'un esprit similaire. La conclusion qu'on peut en tirer, c'est que la langue importe peu ; les mélodies et les sentiments peuvent être partagés par tout le monde.

Vous avez également dans ce disque marié une chanson indienne à une mélodie roumaine.

MS : Il y a une histoire derrière cela. Je n'avais jamais interprété de chanson indienne auparavant. Celle-là, je l'ai trouvé dans un recueil de berceuses folkloriques l'année où j'ai donné naissance à mon premier enfant. Ca a été une période très significative pour moi. D'une manière générale, j'aime collecter des mélodies un peu partout. Je le fais d'abord pour moi, pas forcément dans un but artistique. J'adore apprendre, recueillir des airs, n'importe où. Il m'est arrivé ainsi d'entendre quelqu'un dans un bus siffler un air qui m'a plu ! Je collecte d'abord dans ma tête. On peut apprendre partout.

Avec le recul, que pensez-vous maintenant de votre collaboration avec le groupe DEEP FOREST ?

MS : Ce n'était pas une collaboration au sens fort du terme. Autant le terme s'applique à mon travail avec Alexander BALANESCU et avec MUZSIKAS - nous nous sommes rencontrés, nous avons joué ensemble et mis en commun certaines idées de création - , autant avec DEEP FOREST. En bref, ils m'ont envoyé une cassette avec des arrangements déjà réalisés et ils ont samplé ma voix. C'est pour ça qu'il me paraît impropre d'appeler ça une collaboration, ou alors il faut parler de collaboration virtuelle ! (rires) Il se trouve qu'ils avaient particulièrement apprécié cette mélodie que je chantais et ils ont trouvé que ma voix était " intéressante ", " inhabituelle ", " exotique ", quoi. Ce qui me paraît étrange dans cette histoire, c'est que ces gens ont probablement écouté des centaines de chants de tous les coins de la planète, alors pourquoi est-ce mon chant qui leur a paru plus exotique qu'un autre ? On peut aussi se demander à quoi bon chercher l'exotisme aussi loin alors qu'il peut être chez nos voisins ?

Sinon, les gens de DEEP FOREST m'ont invité dans leur studio et ce fut plutôt sympathique. On a beaucoup parlé, je leur ai raconté mon " histoire " biographique, etc. Mais ils ont leur chemin et j'ai le mien.

Blues de Transylvanie

Vous évoquiez le fait qu'on connaît souvent moins bien la culture et donc la musique de ses voisins. Je crois que MUZSIKAS a justement contribué à faire connaître, outre la musique traditionnelle hongroise, la musique de vos voisins roumains également, du fait que l'on trouve souvent dans vos albums des thèmes qui proviennent de cette région frontière qu'est la Transylvanie.

DH : Si vous regardez la carte, vous pouvez vous rendre compte que ces montagnes forment un " bassin ". Les Carpates forment une frontière naturelle à l'intérieur de laquelle les cultures sont nombreuses et se mêlent. Ce que nous jouons - et ce que Béla BARTOK a collecté - provient de ce bassin des Carpates, plus particulièrement de Transylvanie, où les cultures se mélangent tellement qu'une même mélodie sera considérée comme hongroise dans un village hongrois alors qu'elle sera jugée roumaine dans le village roumain qui est juste à côté. Il y a une culture commune. Généralement, la Transylvanie est connue comme étant la Terre de Dracula, mais elle est en fait une région extraordinairement riche et florissante sur le plan culturel. C'est un peu comme en Suisse, où l'on peut trouver des Allemands, des Français et des Italiens. De même, en Transylvanie, on trouve des Hongrois, des Roumains, des Allemands. quoique la culture allemande se soit perdue du fait des migrations vers l'Allemagne ces vingt-cinq dernières années. Mais ces gens qui ont migré vers l'Allemagne, bien que parlant allemand, ne s'y sont jamais sentis bien et ont préféré revenir en Transylvanie.

C'est pourquoi on peut dire que nous jouons la musique des Carpates, qui peut être autant hongroise que roumaine ou slovène. Bien sûr nous nous sommes concentrés sur la musique hongroise, mais nous ne pouvons ignorer ces liens. Nous parlons des mêmes choses, utilisons les mêmes instruments, avons des styles identiques. C'est notre responsabilité que de faire valoir la musique hongroise parce qu'elle est si riche et qu'il faut contribuer à la faire connaître plus encore et la rendre vivante, mais nous ne voulons pas diviser les cultures. Nous avons des amis par exemple qui jouent de la musique serbe (Màrta a joué avec eux), et cette musique serbe a été collectée en Hongrie. Je parlais tout à l'heure de la peur que cette musique puisse réveiller les sentiments nationalistes les plus négatifs. En fait, c'est le contraire. Les gens qui veulent en apprendre plus sur leurs racines se révèlent être plus ouverts aux autres.

MS : Il n'y a guère que les sales politiciens qui puissent utiliser cette connaissance comme d'une mauvaise arme. On trouve ainsi quelques suiveurs fanatiques qui chantent des mélodies serbes dans la rue tout en massacrant des gens. C'est navrant.

DH : Dans les salles où nous jouons, nous tâchons de faire comprendre certaines choses à propos de la musique hongroise de manière que les gens puissent aussi découvrir de la musique grecque, juive, roumaine, serbe.

Musique hongroise et adaptation tzigane

On a coutume d'assimiler la musique hongroise à la musique des Tziganes. Y a t-il une grande différence entre les deux ?

DH : Oui bien sûr, il y a une énorme différence. Ce que l'on appelle la musique tzigane est une musique qui a été composée par quelqu'un en particulier dans un soi-disant style " folklorique " , la plupart du temps pour des gens qui n'ont pas reçu une haute éducation. Elle a été créée au siècle dernier pour des nobles, des riches dont les goûts musicaux étaient, disons, limités, mais qui pouvaient payer grassement ceux qui la jouaient. Cette musique s'est répandue dans toute la Hongrie, dans les villages, et bon nombre de gens l'ont prise pour l'authentique musique traditionnelle hongroise.

MS : Elle était comme une sorte d'élément de propagande.

DH : Béla BARTOK a clairement distingué les deux genres. Il a rappelé qu'il y avait une autre musique, d'origine paysanne, anonyme, qui serait comme une résultante d'un patrimoine culturel commun. Et si on commence à travailler sur cette musique, on peut facilement faire la différence avec la musique tzigane, dès la première ligne. Il n'est pas besoin d'étudier énormément, il suffit d'écouter un peu.

L'envoûtement de BARTOK

Votre dernier disque s'appelle précisément The BARTOK Album. J'imagine que ce fut un projet de longue date ?

DH : Ca remonte en effet à plusieurs années. Ce fut un long processus de maturation. L'idée principale n'était pas tant de mettre en valeur l'évidente influence de la musique traditionnelle hongroise dans les compositions de Béla BARTOK, que de faire état du côté émotionnellement positif de son expérience de collectage qui a indéniablement changé son esprit et sa vie. Il nous est arrivé la même chose dans les années 70, quand nous avons collecté cette musique. Il y a comme une force de gravitation inhérente à cette musique. C'est très délicat à expliquer. C'est ce que nous avons cherché à montrer. Il y a quelque chose dans cette musique qui fait que n'importe qui peut se sentir " happé " par elle.

Ce qui me paraît intéressant dans cet album, c'est qu'il présente plusieurs versions d'un même thème : il y a la version " phonographe " collectée par BARTOK, la version " classique " de BARTOK, jouée par Alexander BALANESCU, et votre version, c'est-à-dire en fait une version traditionnelle.

DH : C'est un bonne démonstration de ce qu'il est advenu de cette musique en 70 ans : comment la version collectée par BARTOK a été intégrée à un répertoire de duos de violons et comment, 70 ans après, nous avons redécouvert cette musique parce que la tradition n'est pas un monument figé, elle est en perpétuel mouvement. Par exemple, telle mélodie que Màrta chante a capella a été chantée là-bas à l'époque pratiquement de la même manière ; mais certaines mélodies, particulièrement dans la musique instrumentale, peuvent avoir changé un peu. Les musiciens modifient plus facilement que les chanteurs.

MS : La transmission orale peut leur avoir procuré une certaine stabilité.

DH : Ces chanteurs chantent pour eux-mêmes alors que les musiciens jouent pour les autres ; ils peuvent donc se " prostituer " plus aisément ! (rires)

Ca veut donc dire qu'il y a plus de différences dans la façon de jouer en musique instrumentale que dans la musique vocale ?

DH : Non, ce que je voulais dire, c'est que le chant vocal ne change pas tellement, comparé à la musique instrumentale. Mais nous n'avons pas beaucoup d'enregistrements de thèmes instrumentaux collectés par Béla BARTOK. Nous ne pouvons qu'imaginer qu'il a entendu ou appris ces thèmes pendant ses collectages sur le terrain. Mais quand on écoute ses compositions, il est évident qu'il a entendu cette musique et qu'il en a été émerveillé.

A l'écoute des thèmes de BARTOK, on se dit que, finalement, il est resté assez proche de ses sources.

DH : Oui. C'est une musique moderne, mais dans l'esprit cela rappelle évidemment le chant et la musique les plus traditionnels. Il y a une danse roumaine dans l'une de ses pièces jouée au piano et au fiddle et on croit entendre une flûte ! Parce que c'est une mélodie pour flûte. Et ça sonne comme une flûte, alors que c'est du piano ! Oui, c'était un génie, mais ça ne fait pas de doutes !

MS : J'aurais vraiment aimé collecter avec Béla BARTOK ; malheureusement, je suis née trop tard ! (rires)

Article publié en juillet 2000 (S.F.)

 

DISCOGRAPHIE SELECTIVE :

* MUZSIKAS : The Prisoner's Song (1986 - Hannibal/Rykodisc)

* Màrta SEBESTYEN & MUSZIKAS (1987 - Hannibal/Rykodisc)

* MUSZIKAS : Blues for Transylvania (1990 - Hannibal/Rykodisc)

* MUZSIKAS : The Lost Jewish Music of Transylvania (1993 - Hannibal/Rykodisc)

* Màrta SEBESTYEN : Kismet (1996 - Hannibal/Rykodisc)

* MUSZIKAS & Màrta SEBESTYEN : Morning Star (1997 - Hannibal/Rykodisc)

* MUZSIKAS featuring Màrta SEBESTYEN & Alexander BALANESCU :
The BARTOK Album (1999 - Hannibal/Rykodisc)